Les femmes reconnues coupables de crimes graves en Estrie au XIXe siècle sont plutôt rares. On recense seulement dix meurtres dans l’ensemble des registres de la prison Winter (1882-1915), en plus de quelques cas d’infanticides et d’incendies. Parmi ceux-ci se trouvent trois cas fortement médiatisés et particulièrement accessibles. Les voici…
Le premier cas porte sur la complicité entre les soeurs et frères Léda et Rémi Lamontagne dans le meurtre de Napoléon Michel, son mari. Rémi aurait tué Napoléon en présence de cette dernière qui aurait mis le feu à sa maison pour effacer les traces de l’incident. Évidemment, Léda refuse systématiquement de répondre aux questions de l’enquêteur de peur d’être pendue et se retrouve par conséquent en prison pour plusieurs mois. Selon les conclusions de l’enquête, Rémi est reconnu coupable et Léda acquittée.
« Court of Queen’s Bench », The Weekly Examiner, 10 octobre 1884, [en ligne]. (Consulté le 14 août 2020) Lien
« Le meurtre de Wolfestown », Journal des campagnes, 23 août 1888, [en ligne]. (Consulté le 14 août 2020) Lien
« An important question », The Equity, 4 avril 1889, [en ligne]. (Consulté le 14 août 2020) Lien
« Le meurtre de Wolfestown », Le Quotidien, 10 octobre 1888, [en ligne]. (Consulté le 14 août 2020) Lien
BERNIER, J. & CELLARD, A. Le syndrome de la femme fatale : « Matricide »et représentation féminine au Québec, 1898-1940. Criminologie, volume 29, automne 1996, p. 29–48.