William Walace Blanchard

Le 18 novembre 1889, l’Américain Charles Chalkins est victime de trois coups de feu tirés par son ami, également américain, William Walace Blanchard. C’est lors d’une discussion chez la victime, accompagnée d’alcool, que Blanchard commet ce geste. Il s’enfuit ensuite aux États-Unis et il est arrêté à l’hôtel John Shedd, au Vermont. Il accepte de se faire ramener au Canada. En attendant son procès, Blanchard est incarcéré à la prison Winter de Sherbrooke.

C’est le 13 octobre 1890 que son procès commence véritablement. Le juge expose les faits du meurtre de Charlkins. Puis, l’avocat de Blanchard fournit une défense solide à ce dernier. Le jury, quant à lui, recommande la clémence. À plusieurs reprises dans les articles de son procès, les jurés le dépeignent comme un vagabond, un homme pauvre, sans amis ni parents, inspirant la pitié et remettent en question ses facultés mentales. Cela alimente le portrait type d’un criminel seul et pauvre. Cependant, le juge déclare Blanchard coupable de meurtre et le condamne à la peine de mort le 12 décembre 1890.

Source : « Cour d’assises. 13 octobre ». Le Progrès de l’Est : organe des populations des Cantons de l’Est, 7e année, n°374, 17 octobre 1890, [p. 2].

Le 12 décembre 1890, le journal Le Progrès de l’Est : organe des populations des Cantons de l’Est s’empare pleinement de l’exécution de Blanchard. Il fournit une description très détaillée de l’ensemble des événements. L’article dédié à la pendaison de Blanchard est d’une longueur considérable, comparé aux autres articles couvrant son procès, montrant ainsi l’importance accordée à l’exécution de sa peine. La mise à mort d’un meurtrier décrit comme un vagabond à travers les journaux fait sensation.