Arrestations médiatisées: pour quel motif

Quoi de mieux pour attirer l’attention des lecteurs que d’expliquer les motifs d’arrestations, ainsi que les peines des criminels?

Nous constatons que, durant les années 1884 à 1919, il y eut 131 emprisonnements et que 70% de nos articles récoltés concernent uniquement ce sujet. Y a-t-il un type de crime qui est davantage cité dans les médias?

Ce 70% de données fut donc placé sous la loupe. Les motifs d’emprisonnement présents dans cet échantillon de données sont représentés dans le graphique 1. À la vue de ce graphique, nous pouvons conclure que les médias octroyaient une certaine importance aux emprisonnements et leurs motifs sans toutefois qu’il y ait une quelconque variation au fil des ans, l’intérêt du sujet restait stable. En revanche, trois raisons d’enfermement se démarquent, soit les crimes contre la propriété, les crimes contre la personne et les crimes contre l’ordre public. Ce sont les crimes les plus fréquemment commis et donc les plus présents dans les articles.

À l’aide d’une démarche d’échantillonnage, les informations concernant les emprisonnements ont été regroupées dans un tableur. Les informations étaient alors divisées dans de nouvelles catégories pour les classer par type de crime. Ces nouvelles catégories sont le « crime contre la personne » qui contient les délits de meurtre, blessure et viol. Il y a la catégorie du « trafic » qui englobe tous les éléments de contrebande, soit l’alcool, la finance et les herbes. « L’ordre public » contient les mœurs ainsi que les règlements municipaux. La « propriété » correspond aux crimes de type incendie et le vol. Puis, pour finir, il y a la catégorie « pas de motifs » pour les cas où les médias n’ont pas mentionné la raison de l’arrestation et « autre » qui englobe toutes les exceptions.

Graphique 1: Ce graphique illustre l’évolution des motifs d’emprisonnement présent dans les articles de journaux entre 1884 et 1919. Plus de 75% de nos données concernent les crimes contre la propriété, contre l’ordre public et les crimes contre la personne.

Texte écrit par Émile Audet et Romy Tisdel